Tout au long des Universités d’été de l’architecture, le site des Universités d’été vous propose de répondre à des questions relatives aux thèmes de cette première édition.
Aujourd’hui une question sur l’apport de l’architecte à des projets de construction ou de réhabilitation. Répondez !
Architecte - Village - 74350
Le critère sur le lieu de résidence est…. bizarre.
On peut habiter en village et exercer en métropole, ou vice-versa, ou village/village….
Architecte - Ville > 50.000 habitants - 42000
Beaucoup de critères sont curieux : j’habite une métropole mais exerce en milieu rural.
Et la liste restrictive qu’il nous faut cocher ne correspond fondamentalement pas à ce qu’est l’apport le plus important de l’architecte : la capacité à faire du projet et permettre des réponses inventives à des problèmes que nul autre que lui peut résoudre. Faut-il encore qu’on lui fasse appel et confiance. Etre inventif, cela passe par un appel à idées, sans passer par des questions de coûts et réglementaires a priori. Ces deux questions pouvant être soulevées suivant ce que l’idée permet : création d’un prototype, développement économique potentiel et série… Ce qui ouvre au delà d’imaginer un logement mieux adapté à nos besoins et à celui de l’environnement.
Cela demande un véritable engagement politique, avec les architectes comme partenaires et non pas comme des exécutants.
Architecte - Ville < 50.000 habitants - 42700
La seule réponse à cette question est : TOUS ! (+ d’autres)
Il n’y a pas un de ces critères plus ou moins important que les autres de façon générique.
Chaque projet mérite une réponse particulière, différente, adaptée ou l’accent peut être mis ou non sur un de ces critères.
La seule plus-value générique d’un Architecte, s’il en est une, est justement cette capacité à la recherche d’un équilibre, plus ou moins balancé, entre des paramètres, et d’en donner et maîtriser, ce que j’appelle « Une Vision Globale ».
Architecte - Ville < 50.000 habitants - 83300
Je répondrai que cela dépend du point de vue. Si nous nous positionnons en temps qu’architecte tous ces aspects sont importants et doivent être pris en compte dans notre démarche architecturale pour aboutir à une réalisation réussie. Mais il faut aussi envisager l’apport de l’architecte pour le maître d’ouvrage, notre « CLIENT », et de ce point de vue là, les réponses sont variables selon son statut ; s’agit-il d’une collectivité locale qui va être alors plus sensible au respect des coûts, à l’entretien, au respect des normes et à l’esthétique ; s’agit-il d’un promoteur qui va s’attacher au respect des coûts et à l’esthétique pour faciliter la vente ; s’agit-il d’un bailleur social qui va mettre l’accent sur le respect des coûts et l’entretien, s’agit-il d’un particulier qui va accorder plus d’importance à la valeur patrimoniale du bien, la fonctionnalité des espaces, tout en étant selon le cas plus exigeant sur l’un ou l’autre des points. Par ailleurs, la qualité environnementale et la consommation d’énergie sont des sujets qui sont trop importants pour l’avenir pour être négligés quelque soit le projet.
L’architecte doit donc accorder une importance constante à l’ensemble de ces item, la vision global dont parlait Eymeric, pour pouvoir répondre de façon toujours adaptée aux demandes variées des maîtres d’ouvrage qui le sollicite, à la condition bien sur, comme le souligne Monique, qu’ils fassent appel à nous. Nous sommes formés pour ça et nous continuons à nous former pour rester opérationnel.
Architecte - Ville < 50.000 habitants - 79000
L’apport de l’Architecte reste donc encore à démontrer et c’est normal.
Quel Architecte ? Celui (ou celle) qui est conscient(e) de son rôle, pleinement imprégné de son code NAF ? Insensible à la reconnaissance immédiate de ses pairs (pique lancée à la « starisation ») ? Nourri intellectuellement de la satisfaction – profonde – de ses clients (chastes yeux; lire « patients ») ? Ayant distillé la pédagogie et la preuve par l’exemple du rôle – invisible dans le discours initial – de son action ?
Évidemment, fondamentalement, aucun domaine n’échappe à l’optimisation d’une l’expertise par notre profession mais ceci sous réserve d’un état d’esprit combattif avéré mais bien difficile à contrôler en temps réel. En ce sens, la formation continue est un début de réponse à cette exigence mais rien ne préjuge de son assimilation intellectuelle ni de son application sur le terrain. Ainsi, ce principe de formation continue « obligatoire » demeure insuffisant et je prétends que le diplôme devrait être remis en jeu périodiquement afin que les pouvoirs publics puissent confirmer sans atermoiements ni ambiguïté la prérogative de Service Public historiquement inhérente à notre profession. Nous ne sommes pas plus incompétents que les Notaires.
Dans la suite de cette logique d’efficacité, inutile de gloser sur les « mesurettes » ou décrets sensés simplifier l’application de normes et dont la principale conséquence s’avère être une déresponsabilisation du (para) professionnel qui sera respectueux de ces dernières même sans atteinte de l’objectif fixé par la Loi.
Les assurances font leurs marchés sur ce terreau… la judiciarisation à de l’avenir …
A quel coût pour la société ?
Philippe COMMUN
Architecte - Ville > 50.000 habitants - 17000
Réponse à la question: LE SENAT et L’ASSEMBLEE NATIONALE et vite avant qu’il ne soit trop tard….