Question #2 : Quelle procédure serait favorable à la construction de logements ?

Tout au long des Universités d’été de l’architecture, le site des Universités d’été vous propose de répondre à des questions relatives aux thèmes de cette première édition.
Aujourd’hui une question sur les procédures de commande publique les plus favorables à la construction de logement. Répondez !

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12 commentaires au sujet de « Question #2 : Quelle procédure serait favorable à la construction de logements ? »

  1. DUPOUY Sébastien

    Architecte - Ville > 50.000 habitants - 13007
    L’idéal pour la qualité de l’habiter serait de privilégier le système de concours
    L’idéal pour les jeunes agences d’architecture serait qu’elles puissent y participer …

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    1. BESSARD Louis

      Architecte - Ville > 50.000 habitants
      Cela malheureusement ne favorisera pas la construction de logement

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    2. PHALENTE Véronique

      Architecte - Ville < 50.000 habitants - 97115
      Comme les petits n’y participent que très peu aux concours (petits jeunes ou vieux…), le MAPA reste le meilleur système pour les petites agences pour des petites opé… Reste à former les MOUV pour que leurs critères de sélection soient intelligents…
      Et puis faut il faire un concours pour chaque micro projet ?
      On devrait plutôt parler mieux et plus précisément de complexité de conception (pas seulement avec le tableau loi mop dépendant du type de bat)… pas de montant de travaux…

      Forcer les Mouv à remplir une grille de complexité à joindre à l’AAPC, identifier les « environnements » et conditions d’exécution complexes (questionnaire élaboré par le CNOA?). Et si on en découvre en cours d’exécution du contrat, ouvrir la possibilité du MOE à demander un avenant

      demander des comptes lorsqu’ils choisissent des agences au rabais ! Mesures « normalisées » à prendre pour s’assurer que le gagnant n’a pas une offre anormalement basse (contenu à proposer par la profession?)
      former les MOUV pour qu’ils exigent les services et docs qu’ils ont demandés…
      assainir, quoi…
      cordlt

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  2. Fournier Alain

    Architecte - Ville < 50.000 habitants - 62280
    Rendre obligatoire le recours à l’architecte inscrit à l’Ordre en créant une incitation fiscale par exemple ou en permettant une valeur ajoutée (ayant attestation d’assurance ) pour toutes constructions et créer une loi garantissant le respect du paysage urbain et ou paysager (exemple: créer ou respecter l’enchainement des constructions visibles ou des ensembles construits, au niveau du paysage ! etc)

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  3. ROBLIN François

    Architecte - Ville < 50.000 habitants - 61000
    je réponds non à toutes les questions car en fait, c’est pas une question de procédure, c’est une question de sous. De plus, je crains que sous l’angle par lequel la question est posée, les réponses ne soient pas celles correspondant à l’approche de la profession. On peut penser que les procédures conception réalisation ou PPP seront plus plébiscitées pour faire du logement, sans approche de coût global et de qualité, alors que toutes les procédures qualitatives sur le choix de la maîtrise d’oeuvre sont considérées comme facteur de coût et de perte de temps.
    Sur les sous :
    Pour les maîtres d’ouvrages « HLM », que les collectivités participent au financement des logements sociaux (toutes ne le font pas)

    Pour les maîtres d’ouvrages privés (promoteurs), que les processus de défiscalisation soient efficaces (on peut trouver cela injuste, mais les placements financiers sont un marché concurrentiel et entre la bourse et la pierre, il faut choisir)

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  4. LAURENT Philippe

    Architecte - Ville < 50.000 habitants - 84140
    Favoriser l’investissement des petits particuliers, par la diminution et (ou) l’allègement des normes pour les petites opérations de moins de 10 logements par exemple.
    Ces petits particuliers investissaient pour améliorer la retraite, par exemple. Aujourd’hui, ils n’osent plus et ne peuvent plus.
    Le logement de demain ne doit il être fabriquer que par les sociétés de logements sociaux ? ou les gros groupes immobiliers ? avec la disparition des petits artisans locaux, petits architectes.

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  5. Coppe Pierre

    Architecte - Ville > 50.000 habitants - 59200
    La production de logements neufs en 2014 ne sera que de +/_ 320 000 alors que l’ambition politique est d’en construire 500 000. Le déficit chronique de cette production plombe à la fois une économie non délocalisable, donc pourvoyeuse d’emplois locaux : entreprises, artisans et maîtrise d’œuvre. La dévolution d’une commande qui permette d’habiter et de mieux vivre ensemble doit être celle de la recherche, donc du concours d’architectes, d’urbanistes, de sociologues de médiateurs urbains ; de l’innovation, donc du concours d’architectes, d’urb…; de la poésie, du beau, du juste, du vrai, donc du concours d’architectes. Avec 180 000 logements en déficit, des milliers d’ architectes souffrent, des entreprises ferment, un savoir faire s’étiole dans la production normée, « équationnée », banalisée. Sauf exception bien sûr. Le beau projet de 53 logements « Machu Picchu » de Sophie Delhay architecte à Lille en témoigne.

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  6. lissarrague

    Architecte - Métropole - 31000
    Toutes ces procédures !!!! il faut se battre pour conserver celle du concours accessible par tous jeunes, vieux moins vieux à maturité…Je pense que le regroupement de la jeunesse avec celle de l’expérience est une solution favorable pour accéder aux concours et aux marchés. Battons nous l’enjeu est énorme.Soyons une force de proposition pour sortir de l’impasse.

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  7. BESSARD Louis

    Architecte - Ville > 50.000 habitants - 71100
    Je suis désolé de le rappeler mais pour construire un logement il faut de l’argent, soit pour le faire construire directement pour son propre usage, soit pour l’acheter à quelqu’un qui l’a construit pour vous.
    Hors aujourd’hui les gens n’ont plus d’argent, et ceux qui en ont suffisamment pour faire construire l’ont déjà fait.
    Laissons les gens gagner de l’argent en vue de construire ou d’acheter un appartement/maison et la construction de logement repartira toute seule.
    Une idée très politiquement incorrecte: déduire de ses revenus l’argent affecté à la construction ou l’achat d’un logement, et ne plus être imposé sur son patrimoine. Je pense que ce serait vraiment incitatif.
    Ce ne sont ni les procédures, les fausses incitations fiscales qui changeront les choses.

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  8. VINCENT Julien

    Architecte - Ville > 50.000 habitants - 33000
    Quelle procédure ?
    La stimulation de création de groupes d’habitants qui recherchent un logement dans un même quartier. Ensuite, l’utilisation d’une procédure simple pour construire un bâtiment d’habitat collectif ensemble, sans intermédiaire. Des logements sur-mesure pour ceux qui, aujourd’hui, sont poussés à se faire construire une bâtisse de constructeur en banlieue, synonyme d’étalement urbain et de beaucoup de transports, à acheter un appartement de promoteur qui ne leur correspond pas, ou à se lancer dans des travaux de rénovation aussi compliqués qu’une construction neuve.
    Il faut des solutions bancaires, des professionnels formés à la médiation, une méthode accessible publiquement, des projets phares, des aides des Mairies pour qu’ils puissent accéder aux terrains au même titre que les promoteurs, etc.
    Une fois qu’on a 30 familles regroupées sur un terrain, elles trouveront facilement un architecte grâce au futur site internet tant attendu ;-). Ils organiseront un concours s’ils le souhaitent, mais ce n’est, à mon avis, pas le cœur du problème.

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  9. COMMUN

    Architecte - Ville < 50.000 habitants - 79000
    Consommer quoi … ?
    Une préparation parfumée « à la noix » à faire passer à la machine à pain ou du Pain de Boulanger obligatoirement pétri par un professionnel titulaire d’un CAP si la baguette pèse plus de 170 grammes … ?
    Messieurs les Boulangers, restez optimistes ; un décret en préparation vous permettra bientôt de déduire du seuil le poids de la farine de saupoudrage … Fiction de la folie ordinaire pour la préservation de la liberté du consommateur.
    Architecte solidaire de toutes corporations ayant vu leur magnifiques métiers transformés au fil des années en métiers « désespérant », je n’ai personnellement plus aucune confiance dans les vaines démarches correctives parlementaires, « pétries » de statistiques, de communication, de lobbies et de désirs de réélection.
    Si nous les Architectes, nous sommes les mieux armés en terme de compétences générales pour loger dignement « notre prochain », nous nous battons dorénavant quotidiennement et nécessairement sur un terrain « commercial » (pardon pour les chaste oreilles ; je préfèrerais en effet que l’Ordre distribue la commande d’intérêt public). Cette bataille se mène sans aucune rentabilité et contre les moulins à vent que sont légitimement le désir de sécurité et d’intimité, la peur de l’inconnu financier et une désinformation sournoise beaucoup plus structurée que ce que les idéologues consentent à considérer (paranoïa quand tu nous tiens … celle-là me sauve !)
    Heureusement, pour lutter plus efficacement nous disposons outre notre formation initiale :
    - d’une assurance professionnelle (quel argument !, sachant que tous nos compétiteurs sont également capables de produire une attestation d’assurance décennale)
    - d’un code déontologique (dont 98% des clients se foutent éperdument, plus sensibles à l’origine de la recommandation et aux réseaux locaux et protecteurs qui la valide in fine)
    - de campagnes de sensibilisation du public (public sensible quand nous lui prenons la main, en effet mais seulement prêt à franchir le pas sous la condition expresse que nous remplissions les mêmes engagement de marché que ceux offerts par les constructeurs. Les conditions de coût global remplies, les honoraires apparaissant, dûment circonstanciés, la réflexion avant signature du contrat définitif s’impose … reste la dérisoire recette pour l’étude de faisabilité)
    - de chartes de comportement citoyen (à prononcer avec le ton solennel qui s’impose)
    - de Maisons de l’Architecture (A quand les maisons des Architectes ? Trop Corporatiste ? Trop paternalistes ? Risquerions nous de perdre la subvention DRAC ou le soutien de l’Education Nationale ? )
    - d’outils spécifiques dédiés au parfait maintien de notre respectabilité mais ne faisant qu’alourdir la complexité de notre Conseil en comparaison de celui de nos compétiteurs qui simplifient commercialement et à souhait leur processus d’accompagnement et leur produit marchand.
    - d’arguments selon lesquels « une maison conçue par un Architecte consommerait moins qu’une autre ». Cet argument désespéré s’avère totalement indémontrable, contestable (coefficient de forme oblige !) et créateur de recours et de jurisprudence défavorable à la profession. Il décrédibilise notre discours général et nous tire une balle dans le pied.

    Cette « litanie » – que j’assume pleinement – est basée sur une longue expérience spécifique et longtemps peu représentative de la profession : l’édification de l’habitat individuel neuf isolé ou rénové dans une région rurale.
    Région ou tout maçon – contacté prioritairement pour un projet – « a » son architecte (fidélité de commande et recommandations en réseau acquises si docilité du plaignant finalement consentant) , Région où les élus ont grandi dans une solide maison de Constructeur, de Castors (groupement d’auto-constructeurs d’après guerre) ou dans une maison de Maître (… « alors l’architecture contemporaine, depuis la TGB, la pyramide du Louvre ou l’opéra Bastille, vous savez … »). Enfin, Région où les entreprises solides et structurées orientent en OFF les programmes de mise en concurrence (je ne leur en veux pas plus que cela car leur passion n’est pas plus à démontrer que la notre)

    QUE FAIRE POUR RELANCER LE LOGEMENT « D’ARCHITECTES » ?
    - Accepter de dresser un constat d’impuissance sur ce secteur d’activité singulier
    - Considérer ce secteur comme une réelle priorité et opportunité, enfin.
    - Réformer le code déontologique de la Profession afin de permettre de se positionner HONNÊTEMENT sur l’essentiel de la commande, celle qui façonne 80% du paysage Français. Mes excuses pour cette préférence mais je confesse que le style international commence à m’inquiéter sérieusement. Nos ABF – j’en fus un de manière contractuelle – vont finir par perdre la foi, contraints de statuer en fonction de règlements de ZPPAUP ou autres adaptations couteuses sans cesse remis en question, outils de gestion globale mais à piètre efficience particulière.
    - Prendre connaissance du rapport d’information N°2070 déposé par Patrick BLOCHE à l’assemblée nationale le 07 juillet dernier.
    - Soutenir les dispositions de ce rapport auprès de vos députés.

    Philippe COMMUN

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  10. BRUNET Thierry

    Architecte - Village - 49440
    La meilleure Procédure pour relancer le logement est la « Carotte », Par exemple TVA à 10% pour les 100 000 premier € de construction* (*réservé aux primo-accédant).
    Pour relancer le logement, celui de qualité, vous pouvez confier la mission aussi aux services publics, Office HLM, collectivités territoriales. Si les Investisseurs privés boudent le logement, les pouvoirs publiques peuvent prendre la relève, en outre ils garantissent aussi une compétence sans concessions.

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