Alors que chacun sort sa paire de ciseaux pour parler redécoupages territoriaux, il est utile de rappeler que la principale richesse d’un territoire, c’est sa population. Mais celle-ci suppose la coopération – tandis que la masse appelle la domination. Lorsque l’on parle de masse, on exalte le nombre, sa force, voire sa mission. On se recommande de la masse, on l’invoque, un peu comme on a pu naguère invoquer le prolétariat. Maître Yoda du diagramme et architecte des statistiques, Rem Koolhaas aura été l’un des hérauts de cette posture – dont il vient de prendre le contrepied à l’occasion de la Biennale d’architecture de Venise, mais c’est une habitude chez lui, le chantre mondialisé de l’identité nationale s’en retournant aux « fondamentaux » de l’architecture ayant atteint l’âge respectable de 70 ans.
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