1. Je suis surpris et enchanté de constater la préoccupation architecturale par le CNOA. Dans les CROA, la qualité architecturale ne domine pas les débats. Les radiations, la Maf, les retraites ainsi que tous sujets corporatifs ou de discipline occupent 90% du temps dévolu. Les architectes peuvent édifier une statue de Monsieur Patrick Bloche : il a établi le constat de la situation et a rédigé 36 propositions qui reconnaissons-le ne devaient pas l’être par un élu mais par nous.
2 Faut-il rappeler que le texte de loi concernant les 170 m2 et la création des CAUE a été contresigné par l’ordre !
3 Ayant oeuvré 50 ans dans le domaine de la maison individuelle, j’ai entamé mes travaux dans les années 70 et à cette époque, les agences sérieuses ne se déplaçaient pas pour moins de 200 logements et cultivaient le vertical uniquement.
La densité a toujours été associée au vertical ; aujourd’hui, une pression est exercée pour améliorer la densité du bâti.
J’ai apporté la preuve de la capacité pour l’habitat groupé d’atteindre une densité équivalente à celle des ensembles R+4.
4 – formation de l’architecte
L’ordre des avocats exige plusieurs journées de stage annuel à ses adhérents faute de quoi l’inscription à l’ordre leur est otée !
Les raisons d’éviction sont chez nous à : – 90% le fait de non paiement de la cotisation ou de non production de l’attestation d’assurance
- à 10% pour discipline ou éthique.
L’architecte survole l’innovation technologique sans y avoir directement participé.
Les CROA diffusent des textes (exemple récent pour la RT 2012) et organisent des conférences suivies, selon les sujets, par 1% à 5% des membres inscrits.
Le retrait des architectes de la chose bâtie a fait la gloire des BET puis plus tard celle des entreprises nationales.
La non maîtrise des techniques est directement préjudiciable à la qualité architecturale.
Depuis les égyptiens jusqu’en 1940 de notre ère, les bâtisseurs responsables connaissaient parfaitement les techniques qu’ils utilisaient.
5 – la réhabilitation
Coût 2/3 du neuf pour 1/3 de pérennité : la plus élémentaire arithmétique fait le constat de l’erreur.
Oui, il y a lieu de réhabiliter tout site justifiant d’une trace respectable mais la rénovation aujourd’hui s’applique sur une base architecturale nulle.
En dégât collatéral, cette initiative empêche une évolution de l’urbanisme.
Il pourrait être objecté et c’est le cas du CROA qu’il s’agit d’une « piste » d’ouvrages potentiels pour la corporation.
Malheureusement, même cela est faux ; ces travaux relevant à 90% des bureaux d’études : isolation, menuiserie extérieure, équipement, revêtement de sol.
Les architectes apportant le délicat « relooking » des façades ; ce qui, avec l’obligation d’IPE, est pour le moins limité.
Jean-Pierre WATEL, architecte, Villeneuve d’Ascq, conseiller régional de l’Ordre du Nord Pas-de-Calais
Autre - Ville > 50.000 habitants - 25000
Tout est si vrai !
Mais cette situation n’est elle pas due au coté généraliste revendiqué par les architectes?
Il n’y a que nous à se prétendre à priori compétents pour tout type d’ouvrage. On peut savoir faire des hôpitaux et être incapable de répondre à une demande de maison individuelle de 150 m2.
Il faut choisir entre ratisser large et creuser profond !