Cette contribution présente le travail mené actuellement par le CAUE du Cantal en partenariat avec LOGISENS (Office Public de l’Habitat). « Préserver l’environnement », l’enjeu actuel est d’aménager autrement sur des objectifs de qualité : Ancré sur le territoire cantalien, le CAUE du Cantal facilite la prise de décision des élus par la coordination et la médiation entre les différents acteurs du cadre de vie.
C’est la qualité des réflexions et des études en amont qui vont permettre une traduction concrète dans les aménagements et opérations de demain. Cela suppose de fortes volontés politiques d’abord sur les objectifs de qualité, mais surtout un travail en cohérence avec les acteurs du territoire sur des objectifs partagés. Sur ces bases le CAUE et LOGISENS ont établi depuis quelques années un partenariat, pour développer des projets innovants et respectueux du cadre de vie. Cela a été le cas pour Champ de Barral à Saint-Flour, Prunet, Saint-Mamet, Lafeuillade en Vézie, Ytrac ou Thiézac.
Pour mieux accompagner ces collectivités dans leurs projets, le CAUE a proposé un travail d’analyse en amont. Cette réflexion préalable porte sur l’étude du site, du contexte foncier, des besoins pour une diversité des populations à accueillir, des formes urbaines à développer afin d’aboutir à un pré-programme urbain et/ou architectural. Cette réflexion préalable permet de mieux cerner les enjeux, d’étudier avec les élus la faisabilité de leur projet et d’initier des formes urbaines nouvelles pour ces communes.
A partir d’un échange et d’un dialogue, le CAUE avec LOGISENS accompagnent les élus à chacune des étapes importantes de l’élaboration du projet, pour les aider à exercer pleinement leurs compétences de maître d’ouvrage. Les idées que nous apportons sont à partager, évaluer ensemble, elles peuvent avoir un effet stimulant voire perturbateur, mais leur but est de transformer les perspectives de départ pour aller à la meilleure démarche. Leur maîtrise est une garantie de réussite, de conformité et d’appropriation des projets communaux et intercommunaux.
Promouvoir la qualité de l’Architecture, de l’Urbanisme et de l’Environnement :
En phase pré-opérationnelle, le CAUE apporte son savoir-faire de professionnel et accompagne les collectivités en partenariat avec LOGISENS (Office Public des HLM) en les conseillant, en les guidant pour la consultation des équipes de concepteurs et en les aidant dans le montage de concours de maîtrise d’œuvre. Cela a été le cas pour retenir l’équipe de maîtrise d’œuvre sur Champ de Barral à Saint-Flour (projet d’éco-lotissement) mais également pour organiser le concours de maîtrise d’œuvre afin de retenir le concepteur pour l’éco-quartier d’une petite commune de 501 habitants comme PRUNET ou Saint-Mamet (141 habitants). Cela se traduit, en phase conception, par la mise en place d’un concours de maîtrise d’œuvre présentant aux élus des solutions architecturales variées.
De même, le CAUE et LOGISENS avec l’Association des maires, ont permis de conforté les réflexions engagées sur différentes communes en proposant des visites sur le terrain d’aménagements notamment dans le département voisin en Haute-Loire. Ainsi, les élus ont pu faire le constat de ce qui fonctionnait bien ou pas et échanger avec les différents élus des communes visitées.
Téléchargez le livret diffusé par le CAUE auprès des collectivités : CAUE Cantal – Livret étapes d’un projet
CAUE 15 (Cantal)
Architecte - Village - 71390
L’exposé de cet organisme est assez gênant, et pose la question de la limite de la mission d’un CAUE, définie par la loi et qui est de l’ordre du CONSEIL, face aux professionnels (architectes, programmistes, paysagistes, urbanistes) à qui les missions d’ETUDES ne devraient pas être retirées, qu’elles soient de pré-programmation, de programmation, ou de projet.
Dans les cas présentés, le rôle du CAUE a été de stimuler les maîtres d’ouvrage, ce qui est positif et souvent nécessaire. Ensuite, il n’est pas clair qu’il se soit limité à les mettre en relation avec les professionnels disponibles, motivés et si possible locaux, et de fournir des études de contexte, produites par ses propres moyens en allant sur le terrain ou en réalisant des synthèses de doc. existantes. En aucun cas ils ne doivent empiéter sur les tâches pouvant être confiées aux professionnels, ou apporter des « idées » autres que celles facilitant l’accès des maîtres d’ouvrage aux règles et enjeux du respect de l’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement.
Or au lieu de faciliter et rendre accessibles les échanges avec les professionnels, j’ai pu constater à plusieurs reprises dans ma région, en Bourgogne, que certains CAUE ont tendance à complexifier les procédures (peut-être pour se rendre indispensables) et à pousser de petites communes par exemple à organiser des concours, procédures particulièrement lourdes pour elles, et qui aboutissent souvent à choisir un prestataire situé à l’autre bout du pays (quid de sa disponibilité, de sa réactivité sur chantier, du bilan carbone des déplacements, du développement durable et donc local, etc…) alors qu’il suffisait d’une simple consultation locale pour profiter des compétences disponibles sur place et amplement suffisantes.
Sans parler de « conseils » donnés par des CAUE, aboutissant à des procédures adaptées, avec parutions en journal national, pour des missions inférieures à 15 000 euros…
Illustrant ce propos, le CAUE 15 a amené un village de 500 hbts à organiser un concours : j’aimerais bien recueillir l’avis individuel des élus, sur les « solutions architecturales variées » dont le CAUE semble si fier…